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Ne sais-tu donc pas que les pleurs
Sont à l’âme brisée
Ce qu’est à de mourantes fleurs
Une fraîche rosée ?

C’est un dernier soulagement
Du cœur qui désespère ;
C’est son épanouissement
Quand la douleur le serre.

Pleurer, déjà c’est espérer,
C’est avoir moins d’alarmes.
Ami, laisse-moi donc pleurer
Si j’ai le don des larmes.

Paris, Fevrier 1886.