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te de la vie, ils sauraient tout de suite où s’agripper, dans le naufrage de leurs illusions : ils perfectionneraient le métier dont ils connaîtraient les éléments, ils en feraient leur honnête gagne-pain, au lieu d’entrer dans la catégorie des parasites.

— Prétends-tu vraiment, interrompit Félix, compliquer le cours élémentaire d’une école de métiers ?

— Naturellement, nous nous bornons aux rudiments du travail, et cela, pendant au plus cinq heures par semaine. Voici, en résumé, ce que nous enseignons : légers travaux du bois et du fer, découpage, construction, ciselure ; le dessin d’après nature, premières notions des perspectives, de la dimension, de l’équilibre et de l’harmonie ; le modelage, qui procure le sens de l’art et de la précision, et qui a, sur le dessin, l’avantage d’être manuel au premier chef. Et ainsi de suite. C’est naturel, délassant, culture physique et mentale à la fois. »

À ce moment, Claire, prête à sortir, vint prendre congé des deux amis. « Voyez-vous, dit-elle, me voilà garde-malade. Madame Rioux, gentille petite Valmontaise, requiert mes services. Elle va donner le jour à un nouveau sujet de Marcel Faure.

— Je suis sûr, dit Félix, qu’il lui suffit de