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tout à celles-ci : « Il faut que tu affaiblisses Marcel Faure. » Contrairement à la pensée de Didier, elle était moins fascinée par l’or que par le contentement de venir en contact avec un homme supérieurement doué, pour le dominer. Toute la nuit, elle se roula avec délices dans cette pensée de conquête.

Elle se leva de bonne heure, sortit à l’air frais, qui lui fit du bien, et alla frapper à la porte de Didier. Il ne fut pas surpris de la revoir. « Paraît qu’on est matinale ! dit-il.

— Je viens pour l’affaire.

— Quelle affaire ?

— Ne plaisante pas, je t’en prie. Vite, explique-moi… Je serai à Valmont sous peu.

Didier lui traça son programme et lui expliqua minutieusement les détails du complot ourdi contre Faure.

Quand il eut parlé, elle lui demanda : « Maintenant, qui me garantit que je serai payée ? »

— Ma parole donnée.

— Ta parole ! Tu n’en as pas. Donne-moi un écrit.

— As-tu réfléchi aux conséquences ? Si l’écrit nous trahit…

— J’aurai intérêt autant que toi à garder le secret.

— Alors, je m’exécute. » Il traça et signa de