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les demi-civilisés

« Défense de troubler la paix des âmes par la musique ! Seul le tam-tam est permis. »

« Défense aux magiciens de la couleur et des formes de peindre l’homme et la femme tels que Dieu les a faits ! »

« Défense de créer des statues vivantes de peur d’inspirer aux purs des pensées profanes ! »

« Défense d’assister aux spectacles qui ne seraient pas ennuyeux ! »

« Défense aux affligés et aux désespérés de boire du vin pour oublier le poids de la vie ! »

« Défense d’écrire des livres qui ne feraient pas bailler ! »

« Défense de trouver belle une femme qui aurait le malheur de l’être réellement ! »

« Défense d’être heureux en amour ! »

Tremblant d’effroi, je cherchais à échapper à ce cauchemar, quand je vis, au fond d’une cour, un vieillard blême, couché dans des immondices et enlisé jusqu’à la bouche en des ordures grouillantes de mouches et de vers.

J’offris à ce misérable de le tirer du cloaque. Il me repoussa avec indignation :

— Loin d’ici, jeune homme ! Tu me fais horreur, parce que tu m’as l’air sain et jovial.

— Vous voulez donc pourrir vivant dans la fange ?

— Pourrir vivant ? C’est le devoir de tous les miens. Je m’étonne même que tu ne rougisses pas de marcher