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les demi-civilisés

que l’absente te tient toujours. Même quand elle sera au couvent, tu ne cesseras pas de l’aimer, et c’est ce qui m’alarme le plus dans ton avenir. Mais veux-tu savoir tout le fond de ma pensée ?

— N’en dis pas plus long. C’est à croire que tu as pris la résolution de me mettre à la torture.

— Non, Max, ce n’est pas mon désir. Je t’ai fait un tableau assez vif du cloître, parce que je voulais en venir à cette question : Penses-tu que Dorothée soit faite pour cette vie-là ?

— Non. Et toi ?

— Je le crois aussi. Elle ne vivra pas longtemps dans le cloître, mais, à cause de sa forte volonté, elle pourrait bien en sortir morte.

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Un messager m’apporta un exemplaire fraîchement imprimé du « Vingtième Siècle ».

Un article de Lillois attira mon regard. C’était intitulé : « Pas une pierre où reposer sa tête ». Cette prose