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D’après une dépêche parue dans la Presse du 28 avril, l’Humanité, organe communiste de Paris, aurait écrit : « Philippe Barrès personnellement est payé pour cacher aux Français la véritable identité de ceux qui les affament ». Les affameurs, paraît-il, étaient les Américains. Et ceci nous rappelle que M. Thorez, fils de Moscou, prétendit naguère que la France avait plus reçu de la Russie que des États-Unis. On se demande alors qui a nourri, habillé, logé, rebâti une partie de l’Europe en ruines ? Qui a semé les milliards sur ce continent sans rien demander en retour ? On se demande aussi qui a pillé le plus de butin en pays occupés ? Qui a déménagé chez soi le plus d’usines, d’outils et matériaux de toute sorte ? Qui a exigé les réparations les plus invraisemblables ? Qui a annexé le plus de territoires ? Qui a établi le plus de gouvernements vassaux et qui, en outre, n’a rien fourni aux autres pour aider à leur relèvement ?

J’ai actuellement sous les yeux divers échantillons de huit publications communistes publiées en France. Voici d’abord Pensée, revue trimestrielle (juillet-août-septembre 1946). Au sujet du prêt américain de 650 millions de dollars à la France, on y lit :

« Le peuple français a compris qu’il s’agissait d’une immixtion de l’étranger dans sa politique intérieure, et le peuple français n’est pas à vendre. »

Et ceci, au bas de la même page :

« Au moment où l’homme de Munich, Édouard Daladier, fait sa rentrée sur la scène parlementaire, nos alliés les plus fidèles et les plus précieux seraient excusables de se demander si ce n’est pas une impression de déloyauté que donne à nouveau la politique française. »

Tout de même, en lisant ces lignes, on se demande si ce sont les Russes, « alliés les plus fidèles et les plus précieux », qui fournissent 650 millions de dollars à la France pour aider à son relèvement.

D’autres journaux rouges de la France, tels Regards, Action, La Défense, France-Nouvelle et France-URSS em-

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