Page:Harvey - La Circulation du sang, trad. Richet, 1879.djvu/5

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

AVANT-PROPOS

Peut-être les physiologistes et les médecins se disent-ils quelquefois que l’essor rapide de la science moderne fait négliger injustement l’étude des vieux maîtres. J’ai pensé qu’en donnant la traduction du livre magnifique où Harvey a exposé la circulation du sang, je remplissais une tâche peu glorieuse, mais utile. Le livre d’Harvey n’a jamais été traduit en français, et il est possible qu’on lise plus facilement une traduction qu’un livre latin du xviie siècle.

Je me suis efforcé avant tout d’être un traducteur servile. En général la langue d’Harvey est claire et correcte. Mais, par moments, surtout quand il veut réfuter ou expliquer les théories absurdes de ses adversaires, sa phrase devient ténébreuse et conforme à l’obscurité de la pensée. Ceux qui auront la curiosité de lire Harvey dans l’original constateront — au