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se trouvent amenés par ces conduits des extrémités de l’intestin et du corps dans le système veineux général. — C’est la grande découverte d’Aselli (1622) fécondée par les découvertes de Pecquet (1648), de Rüdbeck (1650) et de Bartholin (1651).

Ces illustres investigateurs étaient les contemporains de Harvey ; mais ce dernier — par malheur pour sa gloire — n’accepta pas leurs découvertes et les traita aussi injustement qu’il avait été traité lui-même.

2o  Si le sang veineux, noir, devient rouge dans le poumon, c’est qu’il a subi l’action de l’air (Lower, Tractatus de corde, 1740). Cette action est une action chimique, et elle est due à un des éléments de l’air, à l’oxygène. C’est l’immortelle découverte de Lavoisier (1779-1789).

3o  Les vaisseaux, artères, veines et capillaires peuvent se contracter sous l’influence des nerfs. Le système nerveux tient donc sous sa dépendance la circulation, à la fois par les nerfs du cœur (Legallois, 1811), et par les nerfs vaso-moteurs (Claude Bernard, 1849).

4o  Enfin, pour ce qui concerne la méthode d’investigation, la méthode graphique due aux physiologistes contemporains permet d’étudier avec la plus grande précision tous les mouvements du cœur et les phénomènes mécaniques de la circulation[1].

  1. Beaucoup de livres ont été écrits sur l’histoire de la découverte de la circulation du sang. Tout le monde connaît le livre de Flourens. J’ai cité plus haut le mémoire de M. Tollin, et le chapitre excellent