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ter les faits acquis, je renverrai le lecteur aux mémoires cités plus haut.

Je n’insisterai pas non plus sur les autres causes qui font varier la pression du sang. Les hémorrhagies la diminuent dans une proportion très notable. Cependant la vitesse du sang a augmenté, et le débit du cœur est bien plus considérable qu’avant la perte de sang. En réalité, il y a toujours trois fonctions à étudier, fonctions qui ne sont pas forcément reliées l’une à l’autre :

1o  Vitesse du sang ; 2o  Pression du sang ; 3o  Débit du cœur.

Ce qui fait varier énormément la pression du sang, c’est l’action nerveuse, qui agit soit sur le cœur (organe d’impulsion), soit sur les petits vaisseaux capillaires de la périphérie (résistance).

Des travaux innombrables ont été faits pour résoudre ce difficile problème, et je n’essayerai pas de les analyser. Je me contenterai de rapporter deux faits incontestables.

1o  L’excitation de la moelle et du bulbe fait resserrer les petits vaisseaux, ce qui augmente la pression artérielle.

2o  La section de la moelle fait dilater les petits vaisseaux, ce qui diminue la pression artérielle[1].

NOTE IV.

NOTICE HISTORIQUE SUR LES ECTOPIES CARDIAQUES.

Galien, comme nous l’avons vu dans l’introduction historique, avait observé un cas d’ectopie accidentelle du cœur[2]. Voici en quels termes il s’exprime : « Lorsque le cœur est dénudé, toutes ses fonctions restent intactes ; si

  1. Pour la partie technique et la bibliographie, on consultera le chapitre que M. Cyon a consacré a l’hémodynamique. Methodik der physiologischen Experimente. Giessen, 1876, p. 68-207.
  2. De anatom. administr., lib. vii, § 12 et 13. Éd. de Kühn, p. 631.