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primées au moment de l’expiration dans le thorax, font monter la pression veineuse, et par conséquent aussi la pression artérielle. Il est possible que les deux explications soient vraies l’une et l’autre ; que l’élévation de la pression artérielle et celle de la pression veineuse soient simultanées et agissent dans le même sens. Sur la figure ci-jointe, due à M. Marey, on voit bien l’influence du rythme respiratoire (R C) sur la pression fémorale (P F).
Figure 7. — Influence du rythme respiratoire sur la pression fémorale.
(L’expérience a été faite sur un lapin). Pendant la période d’expiration (E), la pression monte légèrement ; elle atteint son maximum lorsque l’expiration a pris fin, puis elle baisse, lorsque l’inspiration commence, et atteint son minimum, lorsque l’inspiration I est complète. La ligne R C représente l’ensemble des mouvements thoraciques, mouvements respiratoires lents, mouvements cardiaques plus fréquents.

Nous pouvons donc conclure que :

1o L’expiration et l’effort augmentent la pression artérielle et la pression veineuse ;

2o L’inspiration diminue la pression artérielle et la pression veineuse[1].

  1. Voy. sur ce point Darsonval. Th. in. Paris, 1877. Rôle de l’élasticité du poumon dans la circulation. — Funke et Latschenberger. Archives de Pflüger, t. XV, p. 405. — Ibid., t. XVII, p. 546. — Kowa-