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5o  Il y a des anastomoses entre les veines et les artères.

6o  Le cœur tire son mouvement de lui-même, et il est indépendant du cerveau et de la respiration.

Ainsi, guidé par l’observation anatomique des valvules sigmoïdes et des valvules auriculo-ventriculaires du cœur, Galien a compris, non la circulation en général, mais la circulation du cœur. Le schéma suivant rendra peut-être plus claire sa doctrine, qui, même pour lui, était encore souvent bien confuse.

Quelles sont donc les erreurs qui, obscurcissant la vérité aux yeux de l’illustre physiologiste de Pergame, l’ont empêché de découvrir la circulation du sang ? et ici nous ne voulons pas parler des erreurs doctrinales, mais simplement des erreurs expérimentales, des erreurs de fait, car nous tenons à nous placer toujours au point de vue de la physiologie expérimentale.

1o  La cloison interventriculaire fait communiquer les deux ventricules. — Erreur fondamentale, incompréhensible, que l’examen le plus superficiel aurait fait éviter. Cette perforation n’existe pas : pourtant, au moyen âge, tous les anatomistes l’ont vue et décrite. C’est Servet, c’est Vésale, qui ont renversé ce dogme baroque.

2o  La veine pulmonaire envoie de l’air au cœur.

    καὶ Πλάτωνα δογμάτων βιβλίον, et dans le livre VI du célèbre traite : Περὶ χρείας μωρίων, que se trouvent exposées les principales opinions de Galien sur la circulation.