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l’œuf, on peut encore retrouver le vitellus dans le ventre au milieu des intestins qui l’entourent ; en sorte que le vitellus joue le même rôle que le lait chez les autres animaux. Mais ces questions seront plus à leur place dans nos observations sur la formation du fœtus, et nous pourrons nous poser beaucoup de problèmes de ce genre. Pourquoi telle partie a-t-elle été créée et achevée d’abord ? Pourquoi telle autre ensuite ? Et, pour les membres, quelle partie a été la cause de l’autre ? Et pour le cœur que de questions ! Ainsi pourquoi (Aristote, De partibus anim., III) le cœur a-t-il reçu dès l’abord une consistance si grande ? Pourquoi paraît-il avoir la vie, le mouvement et le sentiment avant qu’une partie quelconque du corps soit achevée ? Et de même pourquoi le sang précède-t-il tous les organes ? Pourquoi porte-t-il le principe de la vie et de l’être ? Pourquoi a-t-il besoin d’être mis en mouvement et poussé en divers sens ? C’est pour ce mouvement du sang que le cœur a été fait.

De même pour le pouls, pourquoi y a-t-il un pouls qui indique la mort, et un autre qui indique la vie ? Pourquoi l’étude de leurs diverses formes nous indique-t-elle les causes et les présages des maladies ? et que signifient-elles ?

Il en est de même pour les crises, pour les purgations naturelles, pour la nutrition, pour la répartition des aliments et pour toute congestion.

Enfin, dans toutes les parties de la médecine, physiologie, pathologie, séméiotique, thérapeutique, que de problèmes peuvent être résolus à l’aide de