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nora l’énigmatique

trouver parmi ses camarades et destinés à remplacer ceux que le capitaine avait détruits dans ses recherches. Après quoi, on appela le paysan et Paul Benoît lui dit :

— Je suis satisfait de tes explications. Tu vas donc rentrer chez toi. Voici les cigares de Jacopo que tu lui remettras : j’avais bien envie de les fumer !… eh bien, bonjour, Guglielmo.

— Non, Giacomo.

— Si tu veux… Bonjour !

Le bonhomme parti, le capitaine s’écria

— Et maintenant, préparons nos plans.

V

Malgré tout, il restait bien des points à élucider. Si, comme le croyaient nos deux hommes, M. 25 devait passer, dans la charrette de Giacomo, par Gerardino, la ferme et Morona, il fallait déterminer à quelle heure le fait se produirait. Le plus prudent serait de compter largement et de considérer que le matin commencerait à minuit.

Pour l’heure, il importait de surveiller les mouvements de Giacomo et Jacopo. Un homme, près de la ferme du Belvédère, s’en chargerait. Tâche assez difficile, à moins de s’approcher beaucoup et alors, on risquait de se faire voir. Bien qu’elle comprit de beaux champs, ce qui en expliquait la prospérité, les bâtiments se trouvaient en un coin tourmenté, parsemé de rochers, de ravins et de bosquets. C’était, à y bien penser, le lieu rêvé pour des conspirateurs.