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V

Les trois hommes, tout en parlant, étaient arrivés en vue du mur d’enceinte.

— De ce côté, dit Enrico Missiac, on ne voit rien. Contournons la propriété.

Ils parvinrent devant la façade. Le château y paraissait moins délabré : on comprenait, jusqu’à un certain point, qu’il fût habité. Les fenêtres étaient même garnies de rideaux ; une couple étaient ouvertes.

— Regardez, s’écria le sergent Lanieu : c’est sûrement une antenne qu’on aperçoit dans les arbres.

— En effet, répondit Missiac. Je n’ai jamais pu la distinguer ; je la soupçonnais seulement. L’aurait-on changée de place depuis hier ?… Mais, il y a du neuf ! Voyez-vous cette motocyclette, mal dissimulée sous le perron ?… Les chiens sont bien excités ! Il se passe quelque chose.

Juste à ce moment, trois balles, se succédant rapidement, sifflèrent aux oreilles de nos personnages. Ils s’abattirent d’un commun accord derrière un rocher. La soudaineté de l’attaque, non moins que la stupéfaction où elle les plongea, les empêcha de remarquer d’où venaient les coups de feu.

— Nous voilà frais ! finit par dire le capitaine Benoît. Il ne faudrait tout de même pas se faire canarder comme ça, sans remplir la mission. Nous ne savons même pas d’où l’on nous attaque !

— Nous allons bien voir ! s’écria Édouard.