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Au reste et sans parler de la dame espagnole, madame R*** n’était point, tant s’en faut, restée seule de sa condition dans l’horrible prison des Chantiers.

Nous nous souvenons entre autres d’une marquise du noble faubourg (sic)[1] et de la femme d’un rédacteur figariste (oui, du Figaro délateur) qui fut arrêtée, celle-ci, pour avoir, paraît)il, défendu une barricade !…

Versailles se souvient encore des démarches du pauvre homme près des juges militaires pour recouvrer sa femme. La justice conservatrice resta longtemps sourde aux supplications de l’infortuné, et si, touchée à la fin, elle consentit à lui rendre sa moitié coupable, ce ne fut que bien et dûment amendée par la pénitence et le jeûne.

Aussi qui dira la plaie politique ouverte au cœur de ce mari modèle ? qui dira surtout s’il collabore toujours à l’honnête Figaro ?

  1. Voir la note à la fin du volume1.