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couché sur le bitume, il lui fit d’une petite lancette deux légères incisions aux jambes et aux cuisses ; aucune goutte de sang ne jaillit. Cependant au bout d’une heure de soins intelligents il rendait le petit être à la vie. Sa mère pleurant de joie pressait avec effusion la main du jeune docteur ému lui-même. L’enfant sauvé, l’Espagnol porta son dévouement sur les femmes.

De son côté, l’Anglais obtenait de bons résultats. La malade qu’il soignait avait une esquinancie. En peu d’instants il eut fixé au bout d’une aiguille à tricoter un petit tampon de toile qu’il imbiba d’eau salée : l’ayant à plusieurs reprises introduit dans la gorge de la malade, le docteur fit boire à celle-ci un demi-verre d’eau également saturée de sel. Presque aussitôt la femme rendit des…… en abondance et fut soulagée. Le lendemain, M. R*** prescrivit un purgatif qui devait achever la guérison, quand notre major survenant crut devoir envoyer la convalescente à l’ambulance de Satory : bon major[1] !

  1. Cette dame, qui habite la rue St Antoine, est allée depuis remercier le docteur chez lui. Elle l’a trouvé entouré de sept jeunes enfants.