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vait nullement qu’un prêtre ne confessât point, au contraire[1].

Un coin du Grenier et l’isolement suffisaient, la matière première du sacrement de pénitence, ici comme ailleurs, du reste, ne faisant point défaut.

À côté, M. le capitaine instructeur, usurpant les fonctions sacerdotales, confessait également maintes pénitentes. Les repenties couraient ainsi la double chance d’un acquittement militaire et d’une absolution du prêtre.

Cependant aucune des femmes n’était tenue d’aller à la messe : y montait qui voulait ; ni même à la prière du soir, désormais obligatoire pour les enfants.

Ici, pour répandre un peu de gaieté, l’abbé R… faisait entonner des cantiques, qu’il accompagnait de la voix et du geste, en véritable directeur d’orphéon.

Entre temps, il fut question d’inculquer aux enfants les beautés du catéchisme, afin de faire la première communion. Les petits parisiens commencèrent alors à voir d’un fort mau-

  1. L’abbé, n’ayant du prêtre que l’habit, ne pouvait ni officier ni confesser. Un autre prêtre vint donc dire la messe et confesser.