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demment à l’œuvre. D’ailleurs le temps passé parmi nous avait dû l’édifier sur la nature du mal, et par suite lui suggérer le remède qu’il fallait administrer.

Le Benedicite, la prière, c’est bien ; mais cela peut-il suffire ? assurément, non. D’autre part, comment songer à des cérémonies plus cossues dans un endroit aussi mal approprié qu’un grenier, et quel grenier ? Bast ! l’abbé se rappela les autels ambulants de la Vendée sous la Révolution, et sauta lestement l’obstacle.

Au troisième étage et tout près du conseil de guerre, un temple fut bientôt érigé par ses soins. Sous l’action combinée des bonnes sœurs et de quelques femmes au zèle pieux, l’autel se para comme par miracle de tous les ornements usités et sans lesquels il n’est point d’autel un peu convenable. Linge blanc, vases de fleurs, guirlandes, chandeliers, rien n’y manquait. Quant aux appareils du culte proprement dit, le vicomte y pourvut : christ, ostensoir, calice, patène, nappe eucharistique, se trouvaient là comme à leur place, prêts au fonctionnement sacré de la sainte-messe et de la très-sainte communion. Seul le confessionnal manquait, mais il ne s’ensui-