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LE PELERIN
Le plus parfait amour est fait de solitude,
Et toute sa richesse est dans sa pauvreté :
C’est le Pèlerin blanc qui va sans lassitude
Dans un manteau de chasteté.
On le plaint ; son exil vaut pourtant mieux qu’un trône,
Car l’œil de son esprit regarde par delà ;
Lorsqu’il a faim d’espoir et qu’il quête une aumône,
Moins on lui donne, plus il a.