n’ai point compétence, et je ne juge pas.
— Vous faites sagement.
— Je constate, et c’est déjà trop ! Je constate et je signale. Une tolérance existe : est-il bon qu’elle dure ? Des faits, qu’on vous a racontés de ma part, existent, licites et quotidiens ; est-il convenable qu’ils cessent ? Décidez.
— De ce que ces pratiques fussent abolies, l’enseignement n’aurait-il pas à souffrir ?
— L’Angleterre et les États-Unis ont pu les interdire sans déchoir scientifiquement.
— Vous concluez ?
— Par un conseil, à savoir qu’il faut bien prendre garde et ne pas tenter l’homme. L’homme n’est pas foncièrement pervers, je le confesse et je l’atteste, mais n’imaginez pas non plus que la civilisation ait expulsé de lui tous les instincts cruels ; les instincts ressuscitent, quand on les provoque à renaître ! Ne les provoquez pas en leur offrant pâture, et souvenez-vous que si l’homme est supérieur aux bêtes, par son âme, cette âme dont vous vous targuez ne possède que deux noblesses, l’intelligence, concédée à quelques-uns, et la pitié, nécessaire à tous !