la tête à rien. Il faut que je cesse le bromure. Je suis très malade.
1er juin. — La semaine commence. Dans une semaine, il sortira de sa prison.
6 juin. — Après-demain, il sera libre.
7 juin. — Demain !
8 juin. — Il est libre ! Je le vois. Je l’ai vu toute la nuit. Il me cherche. Il a acheté un couteau neuf. J’ai mal dans la tête. Impossible de quitter mon lit. Et le chef ? J’essaie mon revolver. Jamais je n’oserai tirer sur lui. Il me fait trop peur.
9 juin. — Au lit. Il me cherche. Aller dans la rue ? Non. Jamais plus ! Sous mes fenêtres, dans l’escalier, à chaque instant, il crie : « Ta peau ! Ta peau ! »
10 juin. — Je voudrais en avoir fini. Je souffre trop. Je vais devenir fou. Mais je ne veux pas mourir d’un coup de couteau. Autrement ! Autrement !
11 juin. — Par ma fenêtre, je l’ai vu, sur le trottoir d’en face ! Je jurerais que c’est bien lui, et qu’il m’a reconnu lui aussi ; il a mis ses mains aux coins de sa bouche et m’a crié, comme toujours : « …… ».
12 juin. — Je…