il donc votre monopole ? J’attends la vie, et non sans impatience : j’ai déjà perdu bien des mois. Je veux aimer.
— Vous voulez surtout qu’on vous aime ?
— Avouez qu’il ne s’ennuiera pas, celui qui sera Lui…
— Non, Mademoiselle, pas tout d’abord ; mais j’imaginerais volontiers que, dans la suite, il recueillera par vous quelque chagrin.
— Croyez-vous, malhonnête ?
— Vous êtes, Mademoiselle, une fiancée de Dandin.
— Plaît-il ?
— Georges Dandin sera le nom de votre époux, et cet heureux mortel aura du mal à garder pour lui seul l’usufruit de vos chers domaines.
— Il en aura la nue propriété.
— Nue, toute nue ?
— Taisez-vous ! On ne doit pas imaginer que les vierges sont nues sous leurs habits. C’est pourtant vrai. Personne encore n’en sait rien, mais là-dessous, tenez ! Voici des hanches.
Les deux mains ouvertes et plaquées à la