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BALLADE DES MALSEANS
PUCELAIGES


À Maistre François Villon, souteneur et poète.



O ncques n’amai la preude gent pucelle.
Servent à quoi ? N’usent fors qu’en pissant.
Craignent toujours que rumpiez leur vesselle.
Tant l’huis d’amour que les tettes mussant,
S’en vont, nez bas comme barbet qui sent.
Du col aux mols, sont drapel et drapille.
Maie heur sur vous si les touchez, disant :
« Ouvre ton caz qu’y boute une cheville ! »

Or, Dieu ne fait le beau pour qu’on le cèle ;
Fait pour monter femme et cheval de sang ;
Pucelles fait, pour qu’on les despucelle ;
Pour cent perthuis fait de bouchons un cent.
Lors, par despit, quand une ne consent,
Il sonne un pet sonnant comme trompille,
Et peu se fault qu’il ne clame en tançant :
« Ouvre ton caz qu’y boute une cheville ! »