Page:Haraucourt - La Légende des sexes, poëmes hystériques, 1882.djvu/136

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 128 —

Estroit ou lé, Lorrain, Bret ou Flamand :
Trestous, occis par l’espoux ou l’amant,
De mesme mort meurent sans privileges,
Un soir de ruyt escachés follement…
Mais qui Dieu sçait où sont les pucelaiges ?

Las ! Chaque dame, ains que d’estre perçée,
Avoyt le sien et l’amoyt tendrement.
Qu’en remaint-il quand la feste est passée ?
Regret sans fin pour soulas d’un moment !
Car l’aage vient, qu’en vain le cueur dément.
D’un peu d’amour seuls ses detz lui sont pleiges :
Masle n’y voult planter son ornement.
Mais qui Dieu sçait où sont les pucelaiges ?

ENVOI


Prince des caz, Cupidon, Dieu charmant,
Quantz en foras par traicts ou sortilèges ?
One n’en prins un, dont je geins lubrement
Mais qui Dieu sçait où sont les pucelaiges ?