Page:Haraucourt - La Légende des sexes, poëmes hystériques, 1882.djvu/103

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 95 —

Il songe : le désir ferme ses yeux humides
Et dans son cœur divin monte comme les flots.

Il s’enivre, écoutant encor les courts sanglots
Dont le charme lascif envahit l’Empyrée.
La chair gonfle les plis de sa robe sacrée.
Zeus veut ; Eros sourit ; et les dieux immortels,
Oublieux des parfums brûlés sur leurs autels,
S’écartent, croyant voir un signe de colère
Dans la flamme qui luit sous les grands cils du Père.