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LA VIE EXTÉRIEURE.



Et les astres germaient. O splendeurs ! O matins !
Chaudes affinités des êtres et des formes !
Les soleils s’envolaient sur les orbes lointains,
Entraînant par troupeaux les planètes énormes !


Des feux tourbillonnants fendaient l’immensité,
Et les sphères en rut roulaient leurs masses rondes :
Leurs flancs, brûlés d’amour et de fécondité,
Crachaient à pleins volcans la semence des mondes.


Puis, les éléments lourds s’ordonnaient, divisés :
Les terres s’habillaient de roches et de plantes ;
L’air tiède enveloppait les globes de baisers,
Et les mers aux flots bleus chantaient leurs hymnes lentes.


C’est alors qu’au milieu du monde épais et brut,
Debout, fier, et criant l’éternelle victoire,
Chef-d’œuvre de l’Amour, l’être vivant parut !
— Et Dieu sentit l’horreur d’être seul dans sa gloire.