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LE SOIR.







CHIENS ERRANTS




Vivre : pourquoi ? Mourir : vers quoi ? Je ne sais rien ;
Mais je cours vers mes buts ignorés, comme un chien
Qui change à chaque pas la route poursuivie :
Je cours, las, éperdu, pourchassé par le sort,
De l’ennui de la vie à l’effroi de la mort,
De l’effroi de la mort au dégoût de la vie.