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LE SOIR.

Au poison des lotus que la lune fleurit ;
L’unique perfidie habite son esprit :
Son geste est une embûche et sa caresse un piège ;
Son rire est feint, sa voix parjure et sacrilège ;
Chacun de ses regards est une trahison.


Mais c’est elle qui doit consoler ma raison,
Car ma foi se réserve à l’Amie éternelle
Qui mentira si bien qu’on pourra croire en elle.