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LA VIE INTÉRIEURE.








BRUNE


 

 

Ton corps nu, plus doré qu’un blond matin d’avril,
Dormait dans les parfums lascifs que tu distilles :
Battant l’aile et vibrant, tout mon désir viril
Frôlait, comme un essaim tournoyant de mirtiles,
Ton corps nu, plus doré qu’un blond matin d’avril.

 
Et tes pores brûlaient, vivantes cassolettes,
L’encens vénérien qui fleurit sur ta chair :
Dans l’air tiède, imprégné d’ambre et de violettes,
Je humais le vertige énervant qui m’est cher,
Et tes pores brûlaient, vivantes cassolettes.