— Oui, des histoires d’argent… Tu vois bien que je suis calme, puisque je traite des affaires.
Et il sourit.
Georges ne promit de partir que si Pierre se recouchait d’abord.
— Je suis sage, je t’obéis. Maintenant laisse-moi reposer.
— Dors.
— Je ne pourrai pas si tu restes : va-t’en.
Mais Georges demeura debout auprès du lit.
— Pourquoi, songeait-il, suis-je si tourmenté ? En tout cas, je le montre trop.
Arsemar lui dit en souriant : « Embrasse-moi, petit frère. »
Il ajouta : « C’est une mauvaise nuit, mais, ça va finir. Console toi. »
Il prit la main de l’autre qui s’était approché.
— Écoute, dit-il… Viens entendre mon secret… Pierre n’a plus de rancune…
Et tandis qu’il s’était redressé sur les coussins pour étreindre son ami, il murmura : « Pardon. »
— De quoi ? fit l’autre avec frayeur.
— Mais, du mal que je te donne, que je t’ai donné, et que je te donnerai encore… peut-être…
— Je t’aime, répondit Georges.
Ils s’embrassèrent une seconde fois.
Pierre dit : « Je t’aime. »
Alors, Desreynes, cédant à la prière d’un regard, s’en alla.