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bois qui ressemblait à une croix, sans pouvoir nous imaginer qui l’avait placé là. Quand nous y arrivâmes, nous vîmes que c’était en effet une croix plantée dans les pierres, et à laquelle était attachée un morceau de tonneau sur lequel on avait gravé une inscription presque illisible. Nous cherchâmes à deviner quel vaisseau l’avait laissée, et si nous étions vraiment dans l’endroit où l’on nous avait donné rendez-vous.

Nous continuâmes toujours à remonter le fleuve, emportant l’inscription ; enfin, l’un de nous parvint à y déchiffrer les mots suivants en langue espagnole : Si vehu por Ventura, ecky la armada de su maiestet tiren uhn tire ai averan recado. (Si viniese por ventura aqui la armada de su magestad, tiren un tiro y habran recado). Ce qui veut dire : Si par hasard la flotte de sa majesté vient ici, qu’elle tire un coup de canon, on lui répondra.

Nous retournâmes promptement où était la