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nous nous rendîmes à Saint-Lucas (San-Lucar), où la rivière de Séville se jette à la mer, et nous y restâmes à l’ancre pour attendre un bon vent[1].

  1. Herrera (Dacada, VIII lib. I. cap. II) parle aussi de cette expédition de D. Diego de Sanabria. Mais il dit simplement qae ce navigatenr perdit ses deux vaisseaux à l’entrée du Rio de la Plata et que quelques soldats, échappés au naufrage, parvinrent à gagner l’Assomption par la même route qu’avait suivie Cabeça de Vaca. Martin del Varco. Argentina, cant. V, p. 42, dit en parlant des naufragés :

    Tomaron de la costa a San Vicente
    Despues a San Francisco, do estuvieron
    Algun tiempo viviendo alegremente ;
    Por tierra al Paraguay despues vinieron.
    La mas de toda aquesta poca gente,
    Que nombre del Socorre le puersion,
    De Extramadura son, do influge Marte
    De sus sacros tesoros tan gran parte.

    Du rivage ils se rendirent à Saint-Vincent, et delà à Saint-François, où ils firent un séjour agréable ; ensuite ils allèrent au Paraguay. La majeure partie de cette petite troupe qui avait donné le nom de Socorre à cet endroit, était de l’Estramadure, où Mars répand une si grande portion de ses divins trésors.