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Après m’être reposé quelque temps à Lisbonne, je me décidai partir avec des Espagnols pour la partie du Nouveau-Monde qu’ils possèdent. Je quittai ce port à bord d’un vaisseau anglais, pour me rendre à une ville d’Espagne, nommée Porto-Santa-Maria, où il allait prendre un chargement de vin, et j’allai de là à Séville, où l’on était occupé à armer trois vaisseaux pour Rio de la Plata, pays de l’Amérique, qui, comme la riche province du Pérou, qu’on a découverte récemment, ne forme qu’un seul continent avec le Brésil.

On avait envoyé, quelques années auparavant, plusieurs vaisseaux pour conquérir ce pays. L’un d’eux était revenu pour demander du secours, et rapportait que l’on y trouvait beaucoup d’or. Le commandant des trois vaisseaux se nommait don Diégo de Senabrie. Il était gouverneur de la nouvelle colonie. Je m’embarquai sur un de ces vaisseaux, et quand les préparatifs furent terminés,