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tement, replient les deux bouts, après avoir eu soin d’y placer des traverses en bois, et en font ainsi des canots, qui peuvent porter jusqu’à trente personnes. Cette écorce est épaisse d’un pouce, et les canots ont environ quatre pieds de large sur quarante de long : il y en a de plus petits et de plus grands. Ils vont fort vite, et les sauvages font souvent de très-longs voyages dans ces embarcations. Quand la mer devient mauvaise, ils les tirent à terre, et se rembarquent, dès que la tempête est apaisée. Ils ne s’avancent pas à plus de deux milles en mer ; mais ils vont quelquefois très-loin le long des côtes.