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Les femmes t’ont nommée « un poison »… Calomnie !
Par toi qui fut tué ? — Le Chagrin. — Sois bénie !
Absinthe, viens à nous dans l’infini des spleens !
La lèvre aimée est fade auprès de ta salive
Quand se tord notre langue à ta morsure olive,
Absinthe, viens à nous dans l’infini des spleens !
Dans ton sein introublé chantent à voix têtue,
Les soupirs, les sanglots et le remords qui tue,
Absinthe, viens à nous dans l’infini des spleens !
Retombe sur mon cœur qu’étourdit ta fumée,
Douce comme une larme, ô boisson parfumée !
Absinthe, viens à nous dans l’infini des spleens !
Herbe qui fait pâlir la ciguë et l’oronge,
Unique espoir des cœurs qu’un secret chagrin ronge,
Absinthe, viens à nous dans l’infini des spleens !
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