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DE LA DUNE

XXX

CITRONS



L’étal resplendissait aux flambes du matin.
Les rougets surchauffés reflétaient leurs cinabres
Au ventre des turbots en robe de satin,
Et les saumons d’argent avaient l’éclat des sabres.

Sur le marbre laiteux les cabillauds camards
S’allongeaient, lourds voisins de l’ablette irisée ;
Dans leur justaucorps pourpre éclataient les homards
Près de l’algue où bâillait l’huître vert-de-grisée.