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DE LA DUNE


Elle s’étend, l’été, câline et point méchante,
Et sa vague au reflet de nacre vibre et chante,
Berçant, avec un doux roulis,

La barque où, confiant, sous la voilure grise,
Le nautonier profane, au soleil qui le grise,
Se croise les bras amollis.

Mais parfois la sournoise en riant se courrouce
Et lance à l’imprudent l’écume et l’algue rousse,
Échevelant ses flots rageurs,

Puis chasse en le sifflant ce nocher des dimanches
Qui rame, haletant, et retroussant ses manches
Au milieu des éclats vengeurs.