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AU CLAIR

VIII

MARINE SENTIMENTALE


J’ai vu la mer, j’ai vu la mer immense et blonde
Elle étalait sa nappe au large horizon gris
Et l’on eut dit, là-bas, le firmament et l’onde,
Deux lèvres de géant closes dans un souris.

Au soleil emperlant son dos frangé, la vague
S’en venait se rouler sur le sable étoilé
De coquillages blancs où dort la plainte vague
De quelque néréïde à l’amour envolé.