taque de cette position une colonne de grenadiers, qui s’y installa sans grandes difficultés. La ligne française était coupée. Brenier résolut de tenter un retour offensif sur le Rocher d’Or et de le reprendre. Le corps qu’il détacha échoua dans son attaque. Il revenait bravement à la charge, quand Lawrence, voyant ces troupes en l’air et Brenier immobile sur le Pain de Sucre, conçut le projet d’anéantir le petit détachement. Il le faisait prendre à revers par cinq cents Anglais, au moment même où Dalton, qui avait observé les phases du combat du haut du rocher de Trichinapaly et était sorti de la ville, le fusillait et le canonnait en flanc. Les compagnies françaises ne furent point écrasées. Décimées, mais gardant une fière contenance, elles parvinrent à se retirer sur Veiconda, après avoir infligé des pertes cruelles à l’ennemi. Brenier, qui aurait pu changer la défaite en victoire s’il avait agi plus tôt, se décida à attaquer ; mais au premier coup de feu, ses troupes, découragées par l’incapacité de leur commandant, se débandèrent et gagnèrent les Cinq Rocs et Veiconda.
Brenier songeait à s’abriter dans l’île de Sheringam, quand Dupleix lui envoya un renfort de quatre cents soldats français, deux mille cipayes, six canons et trois mille Mahrattes, sous les ordres d’Astruc, qui reprit le commandement de l’armée.
La défaite des Anglais, très-inférieurs en nombre, paraissait certaine, si on les attaquait avec ensemble et vigueur. Dupleix exhortait Astruc à agir ; il avait beau lui représenter la faiblesse de Lawrence, il ne réussissait pas à lui inspirer l’énergie. Astruc restait inactif