Gazendi-Kan tressaillira de peur à tous les avis qui lui viendront de l’augmentation de vos forces.
« Au cas où des négociations s’engageraient, il faudrait faire les propositions suivantes à Gazendi-Kan : 1° laisser au nabab le Dékan, moyennant une somme versée tous les ans ; 2° en cas de refus, proposer de faire le partage de cette contrée ; 3° si ces deux propositions étaient rejetées, il faudrait se contenter du titre de naïb pour Salabet-Singue.
« Si ces offres n’étaient pas acceptées, il faudrait s’accorder. À cause de notre réputation, l’ennemi cédera sans doute. Car enfin, ne prenant pas le parti de se battre, il ne nous resterait plus que celui de la retraite, et pourriez-vous la faire en présence de l’ennemi ? Le moindre pas en arrière avec les gens de ce pays fait dissiper ceux du parti qui recule, et augmente le courage de ceux de l’autre. S’il y a risque à livrer bataille, il vaut donc mieux faire les offres de loin[1], que d’attendre à les faire en présence de l’ennemi. »
« Si le nabab, ajoutait Dupleix dans un dernier paragraphe qui révèle tout le secret de sa politique, nous était enlevé par trahison ou autrement, il faudrait faire offre de vous et de vos soldats à Gazendi-Kan, au moyen de la confirmation de tout ce que nous possédons et même plus, si vous pouvez, en lui faisant entendre que jusqu’à présent la nation n’a travaillé qu’à la conservation de sa famille. Il est nécessaire de lui faire voir que, dès que nous aurons quitté le Dékan, les Mahrattes en seront bientôt les maîtres. Si Gazendi-Kan
- ↑ Gazendi-Kan était encore sur la Nerbuda.