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CHAPITRE V

LA CONQUÊTE DU CARNATE.


Dupleix se retourne contre Méhémet-Ali. — Occupation de Tiravadi. — Les Anglais attaquent cette place. — Il sont repoussés. — Mésintelligences dans le parti de Méhémet-Ali. — Bataille de Tiravadi. — Ses conséquences. — Prise de Gingi. — Les craintes et la colère de Naser-Singue. — Il mécontente les grands. — Dupleix veut marcher sur Arcate. — Lenteurs de d’Autheuil. — Les plénipotentiaires de Naser-Singue à Pondichéry. — Les négociations traînent. — Complot des nababs de Canoul et de Cadapa contre Naser-Singue. — Dupleix l’encourage. — Naser-Singue, qui cède trop tard aux demandes de Dupleix, est défait et tué. — Mousafer-Singue est proclamé soubab du Dékan.


Une nuit avait suffi à Dupleix pour changer entièrement la face des choses. Naser-Singue, en fuite, était hors d’état de reprendre la campagne avant plusieurs mois ; nous avions reconquis tout le prestige perdu dans les négociations. La paix était-elle donc de nouveau possible ? Dupleix ne le croyait pas. Il estimait qu’il fallait remporter d’autres victoires pour assouplir Naser-Singue ; il comprenait que tout resterait en suspens tant que Chanda-Saïb et les Français ne seraient pas les maîtres incontestés du Carnate. Or Méhémet-Ali, l’allié et le vassal de Naser-Singue, occupait avec