la diplomatie l’œuvre de désorganisation ébauchée par ses armes.
Il rassembla tout ce qui était disponible, environ deux mille soldats européens et quelques milliers de cipayes, avec une artillerie relativement forte. Il en donna le commandement à d’Autheuil et l’envoya camper à Valdaour, à proximité de l’ennemi. Il ne redoutait pas le combat ; il était sûr qu’on dissiperait aussi facilement qu’à Saint-Thomé et à Ambour les masses ennemies ; mais il ne voulait pas fermer la porte à un accommodement que Naser-Singue lui-même proposait. Il avait des doutes justifiés sur la loyauté de ses alliés, qui n’étaient pas loin de conclure une paix séparée avec Naser-Singue et il écrivait à d’Autheuil le 26 février 1750 : « Vos craintes sont fondées sur nos alliés, et en ce cas je ne vois pas d’autre parti à prendre que celui de l’accomodement. La demande ne se fera pas de ma part. Vos nababs peuvent agir seuls, s’ils ne veulent pas marcher à l’ennemi. Tout ce que je puis faire sera de les protéger jusqu’à la conclusion du traité. Pourtant le parti le plus sûr, c’est de tomber sur l’ennemi ; votre artillerie seule est capable de le foudroyer… Vous avez plus de blancs que lui. La crainte que vous pouvez avoir au sujet de vos alliés est de même dans l’autre camp. »
Dupleix au fond ne demandait pas mieux que de commencer des pourparlers avec l’usurpateur. « Je reçois une lettre, écrivait-il à d’Autheuil, le 31 mars, de Chanda-Saïb. Il me fait part des propositions qu’on fait à lui et à Mousafer-Singue. À quoi je réponds qu’en particulier je n’ai pas de guerre avec Naser--