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CHAPITRE XXIII


KANG-WHA : HISTOIRE ABRÉGÉE DE L’ÎLE. — UNE RETRAITE MONACALE : LE REPOS IDÉAL. — VISITEURS NOCTURNES. — MESSES DE MINUIT. — RETOUR À LA CAPITALE. — LES PRÉPARATIFS D’UN GRAND VOYAGE. — UNE SCÈNE DE DÉSORDRE.


L’île de Kang-wha, vers laquelle je naviguais à petites journées, est située dans la partie nord-est du golfe, formé par l’angle droit que fait la côte avant de décrire cette courbe vers le nord qui aboutit à l’embouchure du Yalu. Au sud et au sud-ouest, Kang-wha est exposée à la pleine mer ; au nord, l’île est séparée de la terre ferme par l’estuaire du Han, et à l’est, par un étroit passage, à peine large de deux cents mètres et que doivent prendre les bateaux allant de Chemulpo à Séoul.

L’île renferme quatre chaînes de montagnes nettement séparées l’une de l’autre et qui offrent des pics d’une altitude de deux mille pieds. De larges et fertiles vallées, allant de l’est à l’ouest et bien cultivées, les séparent. Les villages et les fermes qui abritent la population agricole se cachent dans les replis des bords de la vallée, cherchant à se garantir des rigueurs de l’hiver. Des centaines d’acres de terrain entre ces vallées et la