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dimenta selon l’occasion. Un cuisinier n’est pas nécessaire — ce fut mon interprète qui s’acquitta volontairement de cette fonction. L’interprète, dans tout voyage à l’intérieur doit être monté ; il est également avantageux de permettre aux domestiques particuliers de monter les poneys portant les bagages. Les interprètes reçoivent de trente à quarante dollars par mois ; les domestiques particuliers, de huit à vingt dollars ; les porteurs, de huit à dix dollars. Le prix de location des chevaux, y compris les conducteurs, est d’un dollar par jour ; la moitié de la somme est payée d’avance le jour du départ. Les prix sont faits en monnaie coréenne. La nourriture de tout le personnel, à l’exception des chevaux et des conducteurs, est à la charge du voyageur. L’interprète se charge de faire les comptes. Il inscrira, si on le lui commande, le nom chinois et le nom coréen des villages, des cours d’eau, des lacs, des vallées, des plaines, des montagnes et des routes que l’on rencontre. C’est là une chose utile ; la carte de Corée est déplorablement ancienne, et en envoyant ces noms à la Société de Géographie, on peut se rendre utile. L’interprète paiera les porteurs, les conducteurs et les domestiques en pièces démonétisées, et se fera payer en dollars mexicains, réalisant ainsi un profit de soixante-quinze pour cent ; il est avide et songe constamment à ses intérêts. Il fera entendre qu’il a besoin d’un domestique. Pour cette observation, il faudra le fouetter. Il embrouillera ses comptes autant qu’il le pourra ; il perdra les reçus, s’il ne trouve pas d’autre moyen de carotter. Il est, en apparence, innocent comme un agneau, d’une honnêteté évidente, d’une sobriété et d’une vertu exemplaires — tant qu’il n’a pas l’occasion de se conduire autrement. Dans toutes les circonstances il faudra le surveiller.

Le Coréen est loin d’être un aussi bon serviteur que