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CHAPITRE XIX


L’ABOMINATION DE LA DÉSOLATION. — À TRAVERS LA CORÉE.
LA CÔTE ORIENTALE. — PÊCHE ET SALETÉ.


La paix, la piété, la sublime ardeur des moines de Yu-chom et de Chang-an sont en frappant contraste avec l’état de choses qui règne à Shin-ki-sa. La magnificence de Yu-chom-sa et la charité de Chang-an-sa disposent à la tolérance et à la sympathie envers ceux dont les existences sont vouées au service de Bouddha, dans les silencieuses retraites des montagnes de Diamant. Le spectacle offert par le monastère situé au pied et au nord-est de Keum-kang-san, révèle l’existence de certains maux dont heureusement, les centres bouddhiques les plus importants de cette région ne sont pas affectés. Ce n’est pas le temps seul qui a causé cet abandon, et la décrépitude ne serait pas aussi lamentable si elle se rehaussait du charme et de la noblesse d’une pittoresque ruine. Le caractère des moines est ici complètement différent. Tout est négligé et personne ne prend soin des temples. Une couche de tuiles brisées entoure les édifices ; la saleté et la poussière, résultats de la négligence, les déshonorent