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coles et ceux des mines. Quand les concessions des compagnies minières américaines et anglaises furent accordées, Chin-am-po est devenu le port d’expédition d’une grande partie de leurs produits.

Ces possibilités commerciales de la région située entre la rivière Ta-dong et le versant du Yalu sont encore aux premiers degrés de leur développement. On peut prédire que ces terres nouvelles rapporteront de gros bénéfices à ceux qui sauront les exploiter avec intelligence. Séparée de la portion orientale de l’empire par une chaîne de montagnes et s’étendant du sud de Po-reup-san, près de Chin-am-po, jusqu’à la forteresse des montagnes qui forme la frontière septentrionale de l’empire, une contrée s’étend, qui est presque inhabitée. Des bandes de pillards coréens et de brigands chinois la fréquentent ; les indigènes y exploitent des mines et la guerre de frontière y est perpétuelle. Parcourue par les fauves, stérile et presque impénétrable, cette région n’a presque pas été touchée par la civilisation occidentale. Ses bouquets de pins et de sapins, ses étendues boisées rappellent le temps où la Corée n’était qu’une vaste forêt. Jusqu’à ces derniers temps, deux ports ouverts desservaient seuls cette contrée : Chin-am-po et Pyong-yang. Le troisième, Syon-chyon-po, à l’extrémité nord, est encore fermé aux Européens. Les ressources naturelles comprennent l’or et la houille, le fer et le cuivre. Le sol est riche, et le moment est venu d’y établir des industries. De plus, un commerce actif pacifierait ces terres demeurées à l’écart.

Pyong-yang est situé à la limite d’un vaste district riche en anthracite et en charbon bitumineux. On peut facilement suivre à la trace les affleurements, qui, à vrai dire, n’indiquent pas jusqu’ici une très bonne qualité de