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parvient pas à établir le bien fondé de sa cause contre son mari, les frais de la cérémonie du mariage, ordinairement très considérables, sont remboursés par ses parents. La loi ne force pas l’épouse à cohabiter avec son mari.

L’homme peut divorcer d’avec sa femme, en conservant la garde des enfants dans tous les cas, pour des motifs établis par la loi, et en plus sous les chefs d’accusation suivants : indolence, manquement aux sacrifices prescrits, vol et mauvais caractère. Les femmes des hautes classes ne peuvent faire appel des accusations de leur mari, les troubles domestiques étant considérés comme absolument répréhensibles. Une liberté beaucoup plus grande règne parmi les gens des classes inférieures, où on préfère les unions irrégulières, d’un caractère très bénin et très élastique. Le concubinage est une institution reconnue, que pratiquent les basses classes, aussi bien que les classes élevées.

Les droits des enfants des concubines varient suivant le relâchement moral de la classe au sein de laquelle ils naissent. Dans les classes supérieures ils n’ont aucun droit sur les biens de leur père ; la loi d’héritage par substitution les ignore et ils peuvent ne pas observer les sacrifices de famille. En l’absence de postérité légitime, un fils doit être adopté dans le but de recevoir par héritage les biens de la famille et de procéder aux rites ancestraux et funéraires. Les classes supérieures, accordent une grande importance à la pureté du sang ; parmi les classes moyennes et inférieures, une plus grande indulgence règne. Sauf dans les plus basses classes, il est d’usage d’avoir un domicile séparé pour chaque concubine. Le fait que parmi les classes inférieures, la concubine et l’épouse vivent sous le même toit, occasionne en