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CHAPITRE IX


ÉDUCATION. — ARTS D’AGRÉMENT. — CODE PÉNAL. — MARIAGE ET DIVORCE. — LES DROITS DES CONCUBINES. — SITUATION DES ENFANTS. — GOUVERNEMENT.


Avant l’introduction des méthodes étrangères d’éducation et l’installation d’écoles d’après un plan moderne, aucune manifestation intellectuelle, sur laquelle on pût fonder de bien grandes espérances, ne se remarquait chez les Coréens. Aujourd’hui même, une vague connaissance des classiques chinois, qui, seulement en de rares cas, peut être considérée comme une connaissance approfondie, résume l’instruction des classes cultivées. Les hommes et les femmes des hautes classes ont la prétention de connaître la littérature et le langage de la Chine ; mais très rares sont les gens des classes moyennes, capables de lire autre chose que les journaux du pays écrits en une langue mixte chinoise-coréenne, dont la construction grammaticale est purement coréenne.

En dépit de l’ignorance dominante du chinois, c’est le dialecte des mandarins de la Chine qui est considéré comme le langage de la société cultivée. C’est la langue dont on se sert pour les communications officielles à la cour ; la plupart des étrangers au service du gouverne-