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de quatorze millions de yens, presque un million et demi de livres sterling. Il n’y a naturellement pas de réserve d’argent ou d’or, pour garantir cette somme gigantesque. Les choses en sont arrivées à un tel point, qu’à Chemulpo on a établi des cours pour :

1o Les pièces de nickel du gouvernement ;

2o Les pièces fausses de première catégorie ;

3o Les pièces fausses moyennes ;

4o Celles qu’on ne peut passer que dans l’obscurité.

S. E. YI YONG-IK, MINISTRE DES FINANCES DE CORÉE

Il n’y a donc pas à s’étonner que la question monétaire intéresse si vivement les représentants à l’étranger. Le gouvernement japonais, prenant enfin conscience de ses responsabilités en cette matière, a rendu, le 7 novembre 1902, une ordonnance impériale, qui reçut force d’exécution le 15, en vue d’empêcher les Japonais de faire de la fausse monnaie et d’envoyer des pièces de nickel de leur fabrication en Corée. La peine dont sont passibles ceux qui enfreindront cette ordonnance, est l’emprisonnement pour une durée d’un an au plus ou une amende ne pouvant dépasser 200 yens (20 liv. s. 8 sh. 4 pence). Cet arrêté donnait pouvoir aux employés des douanes japonaises d’empêcher l’exportation des pièces fausses, et permettait aux autorités douanières en Corée d’exercer des poursuites contre les Japonais cou-