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ne pouvait, en qualité de serviteur de la couronne, ignorer l’ordre. Avant cette notification, l’empereur avait insisté très sottement sur l’évacuation immédiate des bâtiments des Douanes, demande à laquelle il était impossible d’acquiescer, et à laquelle M. McLeavy Brown résista, très activement soutenu par M. J.-G. Gubbins, remplissant alors les fonctions de consul général en Corée.

Après l’assassinat de la reine en 1895, la cour de Corée quitta le vieux palais, situé dans la partie la plus malsaine de la ville, pour le voisinage des Légations anglaise et américaine, où s’éleva un nouveau palais dans un quartier plus sain et plus agréable. Mais le nouveau palais est dominé par la Légation anglaise et par l’habitation de M. McLeavy Brown. L’empereur, pressé par ses eunuques, avait jeté des regards d’envie sur les bâtiments de ces étrangers et décidé assez naturellement que ces propriétés feraient une très agréable addition au palais qu’il est en train de faire construire. Malheureusement il y avait des raisons de craindre qu’en mettant le commissaire en chef à la porte de chez lui, l’empereur, ou plutôt Lady Om, qui avait envie de la maison, et Yi Yong-ik, qui convoitait les Douanes, ne comptassent en même temps le chasser du pays. Il n’est guère possible de douter que l’effort pour expulser M. McLeavy Brown de la maison qu’il occupait, tendît réellement à lui retirer sa charge. Quand s’éleva la question de la maison, on donna exactement un délai de deux jours à M. McLeavy Brown, — du 19 au 21 mars, — pour déménager. Quand il refusa d’obéir à un tel avis, on le menaça d’employer la force, ce qui fut évité par l’intervention du chargé d’affaires anglais. En fin de compte, le terrain de M. McLeavy Brown fut envahi par quelques parasites